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Les notions d’intelligence collective, d’intelligence collaborative et de culture de l’amélioration continue sont devenues une priorité pour les entreprises, et une solution pour beaucoup d’entre elles. Mais qu’en est-il de l’accompagnement du secteur hospitalier qui connait un climat ambiant de pénurie de soignants ?

Le climat actuel

En 2015, 37 % des infirmières ont déclaré que la pénurie s’était aggravée au cours des cinq dernières années. En 2017, ce nombre était passé à 48%. Les médecins – en particulier les résidents – passaient jusqu’à 80 heures par semaine à l’hôpital, souvent par quarts de 28 heures, pour essayer de pallier ce manque.

Selon les données disponibles, la pénurie d’infirmières en Belgique était donc un problème préexistant avant la pandémie de COVID-19. En 2019, l’Ordre des infirmiers de Belgique estimait qu’il y avait une pénurie d’environ 17 000 infirmières dans le pays. Cependant, la pandémie a exacerbé cette situation en augmentant la demande de soins de santé et en mettant à rude épreuve les travailleurs de la santé. Selon une enquête menée par le Conseil international des infirmières en 2020, la Belgique a signalé le taux le plus élevé de pénurie d’infirmières en Europe, avec un déficit de 12,2%.

En outre, selon une enquête menée par le syndicat belge CGSP en novembre 2020, près de 75 % des infirmières interrogées ont déclaré être épuisées et surchargées de travail en raison de la pandémie.

Dans ce contexte, la moindre atteinte à l’efficacité ou le moindre déficit de coopération peut générer des drames. La bonne volonté et l’investissement qu’on ne cesse de souligner chez les soignants se muent petit à petit en découragement, turn over, burn out…

Or, une saine coopération est souvent la clé du bien-être des collaborateurs. Le bien-être réside dans le relationnel, dans la reconnaissance, dans l’atteinte des résultats ensemble, dans l’amélioration continue et agile de cette coopération et dans la confiance, peu importe l’échelon hiérarchique.

L’accompagnement du secteur hospitalier

La culture de l’amélioration continue dépend de la capacité à accepter l’erreur comme source d’apprentissage. La transversalité nécessite de dépasser la toute-puissance des silos et des égos d’expert. L’agilité, quant à elle, nécessite d’accepter l’incertitude. Or tous ces mécanismes sont particulièrement compliqués à développer, spécifiquement dans les métiers qui touchent à la « Vie ». Car les organisations en rapport avec la vie vont d’abord chercher à s’hyper-organiser et tenter de décrire et mitiger tout risque, en vue de garantir une efficacité optimale.

Cependant, l’adoption concomitante de ces approches plus agiles et participatives peut aider à améliorer l’efficacité, la collaboration et le bien-être des soignants dans un contexte de pénurie de personnel. Par exemple, en encourageant la participation active de tous les membres de l’équipe, les approches collaboratives peuvent aider à maximiser les ressources et à mieux répartir la charge de travail, ce qui peut réduire le stress et la fatigue des soignants.

En somme, bien que les défis auxquels sont confrontés les hôpitaux soient nombreux et complexes, l’intelligence collective et la culture de l’amélioration continue peuvent être des outils efficaces pour améliorer la qualité des soins, la satisfaction des patients et des soignants, malgré la pénurie de personnel.

Et vous, si vous osiez l’agilité, la confiance et la coopération transversale au sein des hôpitaux ? Convidencia peut être votre partenaire du changement !

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