Autrefois considéré comme le sujet d’une médecine assez paternaliste, le patient se profile de plus en plus comme un co-acteur de sa santé et de son traitement. Il est désormais plus responsabilisé par rapport à la gestion de sa maladie, mais également acteur de sa guérison. Du côté des médecins, il leur est demandé d’acquérir les qualités d’un bon pédagogue, à savoir : être à l’écoute, faire preuve d’humilité et partager ses connaissances afin d’adopter une approche thérapeutique la plus adaptée possible et répondant aux besoins du patient et de sa famille. Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique ?
L’approche « Patient Centric » : Coopérer dans la maladie
La démarche centrée sur le patient, appelée « Patient Centric », consiste à inclure le patient dans toutes les démarches liées à sa santé. Les dernières tendances visent à investir dans une réelle reprise de contrôle par le patient de sa thérapie en repositionnant le patient comme un partenaire et acteur de sa santé.
Depuis quelques années déjà, la législation impose un consentement libre et éclairé au traitement proposé, il s’agit de la Loi sur les Droits du patient. Cette législation consiste à informer davantage un patient des soins dont il a besoin, mais aussi de la nécessité du traitement. De plus, le patient se présente de mieux en mieux informé et assertif par rapport au corps médical, recherchant un nouvel équilibre entre les droits et les obligations de part et d’autre.
Il s’agit bien entendu ici d’un certain type de population et ce n’est pas la règle générale pour tous les liens thérapeutiques. Mais le Dieu internet a bien pris possession de la relation thérapeutique, souvent au grand désespoir du corps médical, tiraillé entre imprécisions, raccourcis ou exagérations, craintes exacerbées ou arrogance du patient voire même hypocondrie acquise par le biais des réseaux sociaux. Google est devenu l’ami, ChatGPT le conseiller personnel …
En même temps, les dernières tendances visent résolument à investir dans une reprise de contrôle par le patient de sa thérapie en positionnant le patient comme partenaire et acteur de sa santé.
Il s’agit donc d’une évolution non négligeable qui, au-delà de l’expertise technique de soignant, réclame une grande qualité de communication, d’empathie, de pédagogie, de psychologie.
Quels sont les enjeux de l’approche Patient Centric du point de vue des hôpitaux ?
Au-delà du courant actuel concernant la digitalisation hospitalière de manière générale (DPI, RSB, RSW…), cette évolution impose aussi la mise en place de plateformes de digitalisation permettant la communication et la transparence à distance, avec le patient bien entendu, mais aussi avec les divers acteurs de sa santé. Elle demande également d’organiser et de prévoir des structures de concertation ou de co-construction, individuelles ou collectives afin de faciliter un autre positionnement du patient et sa famille dans la relation thérapeutique.
Tout cela demande du temps et de l’énergie, comme tout changement qu’on sait que le corps médical et les soignants en manquent cruellement et qu’ils se débattent entre les droits et devoirs de la Loi sur les Droits du patient, le remboursement des prestations à l’acte (qui devraient toutefois disparaître prochainement, à cause de la réforme de l’organisation et du financement des hôpitaux) et la nécessaire efficacité et rentabilité de l’institution.
Convidencia accompagne ces changements depuis plusieurs années avec une boîte à outils pragmatique et efficaces qui génère un maximum de valeur avec un minimum d’énergie pour un changement serein et progressif.