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Nos émotions sont utiles. Ce sont elles qui façonnent notre évolution. Elles sont aussi le visage que nous offrons à ceux qui nous entourent. Savoir les doser, les accepter et les exprimer sans envahir l’espace émotionnel des autres relève d’un savoir-faire durement acquis.

Vous avez peut-être vu Vice-Versa au cinéma récemment. Le dernier film de Pixar en a ému plus d’un. Il met en scène Tristesse, Joie, Dégoût, Peur et Colère, les émotions de Riley, une petite fille de 11 ans qui emménage à San Francisco avec ses parents. Il nous enseigne combien nos émotions sont utiles et peuvent parfois s’avérer encombrantes.

 

Peur

Dans Vice-Versa, Peur est un personnage violet craintif, dérobé et passe la moitié du film caché sous le tableau de bord. Il intervient quand Riley frôle la chute, parle devant sa nouvelle classe ou lorsqu’elle fait un cauchemar.

Dans votre cas, c’est lui qui vous fait transpirer lorsque vous prenez la parole en public ou quand vous avez un rendez-vous avec un client important dont l’issue est cruciale. Et c’est encore lui qui vous paralyse quand votre patron vous demande des comptes, vous empêchant de laisser libre cours à une autre émotion, la colère, qui pourrait devenir un tantinet grossière.

 

Colère

Petit bonhomme rouge qui crache du feu, la colère dans Vice-Versa n’en fait qu’à sa tête, jusqu’à pousser Riley à la fugue. Lorsqu’elle n’est pas régulée par les autres émotions, la colère peut s’avérer incroyablement destructrice. Ceci dit, c’est aussi elle qui nous donne le courage de nous opposer à une situation déplaisante.

Joie

Joie est l’émotion phare de Riley. Jaune et lumineuse, elle agit en manager des autres émotions qui s’en remettent à elle la plupart du temps. Sa mission : créer des souvenirs joyeux et éviter à tout prix de laisser Tristesse s’approcher du tableau de bord.

Tristesse

Tristesse est sans aucun doute le personnage le moins populaire du film. Complétement bleue, elle passe sont temps à se décourager toute seule et à traîner les pieds. Pourtant, c’est elle qui va aider Joie à résoudre les conflits émotionnels de Riley à la fin du film.

Vice-Versa dans la vraie vie

Ce que le film met remarquablement en lumière, c’est l’interdépendance de nos émotions, à quel point les sentiments sont complexes et souvent composés de plusieurs émotions.

Il montre aussi combien nos émotions sont perçues négativement : principalement Tristesse, mais aussi Colère et Peur sont considérées comme des freins au développement de Riley au début du film. Et c’est Joie, « l’émotion manager », qui est la première à faire l’erreur d’essayer d’étouffer la tristesse plutôt que de la laisser s’exprimer.

Consciemment ou non, nous avons tous tendance à faire de même : nous dissimulons notre tristesse ou nos peurs parce qu’elles sont communément perçues comme des signes de faiblesse qui dérangent les autres, alors que nous ne voyons aucun inconvénient à laisser exploser notre joie dans un éclat de rire quand l’envie nous en vient.

Pourtant, toutes vos émotions comptent. Ce n’est qu’à la fin du film (attention spoiler pour ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas vu), que Joie prend conscience du rôle capital de Tristesse : sans tristesse, pas de joie !

 

Comment gérer ses émotions ?

Les émotions, en plus d’être utiles, sont en fait vitales. Les accepter et vous permettre de les ressentir est le premier pas, et sans aucun doute le plus important, vers une gestion saine de vos émotions.

Dans un cadre professionnel, il n’est pas toujours possible de les exprimer pleinement. La vie en société requière en effet de les contrôler pour ne pas envahir l’espace émotionnel de l’autre.

Lorsque vous ressentez une émotion très violente qui pourrait nuire à l’équilibre de vos relations sociales, isolez-vous, soyez à l’écoute de vous-même et calmez-vous. Ensuite seulement, vous pouvez commencer à rationnaliser votre émotion et à en parler de manière contrôlée avec la ou les personnes concernées. Surtout, ne la garder pas pour vous ; si vous tentez de noyer le poisson, elle reviendra à la charge la prochaine fois de façon encore plus violente.

Attention ceci dit à ne pas tomber dans le travers inverse qui consiste à rationnaliser et à débattre de toutes vos émotions avec tous vos collègues. Tant que cela n’est pas nécessaire, inutile d’en faire trop, sous peine de voir vos collègues déserter votre bureau plus vite que leur ombre.
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